First step: Trip to Chicago

En direct de l’aéroport de Philadelphie :

Le voyage n’est pas encore fini, ça commence à être long mais je ne suis pas fatigué pour l’instant, pas trop en tout cas. Il est minuit moins dix, heure de Paris mais ici, il est 17h50. J'ai l'impression de ne pas ressentir le décalage horaire. J’ai un peu mal à la tête. Faut dire avec la clim qui a tournée à fond pendant 8h dans l’avion et dans l’aéroport maintenant... Aux Etats-Unis, ils s’amusent à recréer des micro climats dans les bâtiments : ils mettent à fond la clim et ils ouvrent les portes, comme ça, y a des courants d’air chaud/froid comme en météorologie. C’est marrant mais mon nez n’apprécie pas des masses j’ai l’impression.

Parlons du voyage : J’embarque, c’est mes dernières minutes sur le sol français, je suis encerclé par des américains. Il semblerait que la mode aux US soit pour les filles aux sandales bien grosses, en caoutchouc de couleur assez flashy, genre rose, avec des chaussettes en dessous. Ça me fait marrer et je me dis qu’ils ont une sacré touche tout de même ces ricains et qu’ils doivent penser la même de nous. Voici ma monture pour le premier voyage:

Je monte dans l’avion, et trouve ma place… Et là, j’ai du bol ! Siège 28A un peu derrière l’aile gauche, contre les hublots, j’ai une vue d’enfer. Je suis content. On décolle, j’ai la chance de voir Paris du ciel. Je mets du temps à repérer Paris, au milieu de la banlieue. Finalement, j’aperçois le stade de France, je lève un peu plus les yeux et au loin, je vois la Tour Eiffel et très indistinctement la tour Montparnasse. Très indistinctement en effet, car il y a le nuage de pollution ! Ce n’est pas qu’une illusion ce « smog » et du coup, Paris vu du ciel, c’est moche ! On entre dans les nuages. Quelques minutes plus tard on est au dessus de ceux-ci, le soleil ébloui.

A peine le temps des émotions que je vois les plages de France et bientôt les dernières terres de France. Au revoir la France !

Au dessus de l’Atlantique, la vue est belle aussi, on voit les nuages et leurs ombres sur la mer.

Environ 15h, heure française, on nous sert le repas. Un truc bien pas diététique du tout : Ravioli, un petit croissant français, une vache qui rit italienne, un tableronne (chocolat Suisse), une mousse au chocolat « la laitière », et une mini salade de fruit (quand même) et du canada dry à boire. Pour le reste du voyage, des heures entières assis, à ne pas bouger de la journée , après avoir bouffer des trucs bien dégueux. Tout ce que j’aime pas. Franchement, l’avion, c’est super, tant que ça ne dure pas trop longtemps. Et pourtant, il y a tout pour se distraire : Un écran incrusté dans la tête de chaque siège permet à chacun des voyageurs de voir un film, écouter de la musique, une série américaine…

Malheureusement, mes écouteurs de la fnac que j’ai acheté, il y a deux semaines déconnent déjà un peu… Alors je suis allé me dégourdir les jambes deux fois, faire des longueurs d’avion. Je dérangeais donc mon voisin, un américain, né au Vietnam, amputé d’une jambe, vivant à Los Angeles et ayant un accent terrible.

A 20h, heure française toujours, on nous apporte la collation : Mini sandwich avec une tranche de bacon ou qqch du genre et du fromage dans un pain briochée, c’est plutôt bon. Avec cela des gâteaux apéros et un twix… Hum, encore bien diététique. C’est hallucinant de voir ce que mangent les ricains, quelque soit leur age, ils s’enfilent, deux ou trois canettes de soda dans le voyage, y en a qui sont énormes, vautrés dans leur siège. Arf, Je dois y aller, l'embarquement devrait se faire bientôt.

Friday, June 2^nd 1.10 p.m here (8.10 p.m in France)

Je reprends mon ordi et rédige la suite. Où en étais-je ? Ah ouais, concernant, ce premier vol. Après la collation, on nous distribue des papiers en vue d’entrer sur le territoire américain, rien de bien méchant. Les américains ont eux aussi un document à remplir mais ce n’est pas le même. Mon petit voisin vietnamien américain ne souhaite pas trop le remplir parce qu’il n’est qu’en transit à Philadelphie et repart ensuite pour la Californie, il me demande s’il doit le faire. Je lui réponds que je pense que c’est préférable. Il se lance... Et là j’ai compris pourquoi il était pas trop chaud pour le remplir, le malheureux, il galère quelque chose de ouf : Je dois l’aider en lui disant où il doit mettre son passeport number, the issued authority, son adresse, etc… A la fin, c’est même moi qui remplissais pour lui ! Faut dire, il avait écrit California avec ph au lieu du f et il avait du sortir un papier pour savoir son adresse en Californie !

Lorsque j’ai fini de remplir son papier, je relève le cache du hublot, on est déjà au dessus de Philadelphia ! Les premières choses remarquables : les routes et rues sont larges ! Il y a autant de maisons que de piscines quasiment. Ça doit être une banlieue assez bourgeoise.

A Philadelphie, le transit est très simple, j’arrive rapidement au quai par lequel je repartirai. Trois heures devant moi, vous avez pu lire ce que j’ai fait entre autre pendant ces heures.

Ah ouais, un petit mot sur ce que j’ai vu dans l’aéroport : Des petites voitures pour transporter les gens d’un point à un autre circulent un peu partout parce que ça leur ferait trop de mal de le faire à pied. Et aussi, là bouffe ! A 8 p.m, j’étais dans l’aéroport donc j’ai vu pas mal, en fait tous les américains passer à table. L’aéroport s’était transformé en un Mc Donalds géant. J’ai jamais vu autant de soda bu, hamburger mangé en une journée !

A 8.05 pm, mon avion pour Philadelphie devait décoller. Mais il a du retard, personne ne sait pourquoi (l’avion fait le tour de l’aéroport ou un truc comme ça) et on ne sait pas quand on va partir. Finalement, notre avion plutôt qu’être au quai B10 sera au quai B4. Tout le monde s’empresse là bas. En marchant, je discute avec un gars à qui j’avais demandé s’il avait compris ce qui se passait exactement, derrière moi, une voix française m’interpelle : C’est une américaine de Milwaukee qui revient de Paris et qui voyage depuis le matin dans le même avion que moi. Elle a fait un semestre d’étude de philo à Paris 4, avec les manifs, ce n’était pas le meilleur, mais elle l’a pris comme une expérience intéressante de la France, comme si ce genre de manif rythmait la vie française et faisait parti de notre culture. Bref, on a discuté un peu et elle m’a changé quelques dollars en pièce pour que je puisse appeler. C’est là que j’ai appelé chez Ben pour lui dire que mon avion était en retard, et qu’il prévienne tout le monde. On nous fait embarquer à peine après que j’ai finie le coup de fil à Ben. Mais on n’est pas parti tout de suite. On est bien resté une heure assis dans l’avion à attendre qu’il parte. Finalement lorsqu’on décolle l’avion a bien 2h30 de retard. Moi qui étais juste pour check in avant 23h à la International House si j’arrivais à l’heure. Pendant le voyage RAS. On arrive sur Chicago, je vois la ville, ses lumières… Dommage je ne vois pas le CBD, mais cette fois je ne suis pas contre le hublot. Les grandes avenues droites de Chicago et les croisements perpendiculaires semblent sans fin.

On atterrit, je récupère rapidement mes bagages, je ne recroise pas l’américaine qui avait fait un semestre à Paris. Il y a un panneau qui indique les hotels pas loin, avec un téléphone et l’on peut les appeler gratuitement. Comme, il est minuit, je me dis que c’est trop tard pour aller à la International House. Donc j’en appel un, il me dit qu’il a une chambre libre. C’est 45$ plus tax. Je voudrais tout de même appeler la International House et Ben pour lui dire que je suis arrivé, une américaine m’offre gentiment 50 cents nécessaires pour appeler. Mais finalement, je n’appel pas Ben, il est 1h du mat chez lui et puis, ça ne sert à rien, je me dis qu’il vaut mieux que j’appel International House pour voir si je ne peux pas aller chez eux tout de même ou prévenir que je ne viens que le lendemain. Je ne sais pas pourquoi mais il me fallait finalement 80 cents supplémentaires que je n’avais bien évidement pas, puisque je n’ai que des billets. Je demande à une personne qui bosse à l’aéroport de nuit, mais il n’a pas de monnaie sur lui, mais il me prête gentiment son portable : les gens sont super sympas ici tout de même. J’appel la International House, je tombe sur le gardien qui me dit que je peux venir check in même si je n’arrive que dans une heure ou deux. Heureusement que j’avais envoyé un mail avant de partir pour prévenir que j’arriverais tard, l’accueil avait du laisser ma clé au gardien. Bref, je pars pour prendre la blue line (métro), ouverte 24/24:

Elle me ramène en plein cœur de Chicago, au milieu des buildings trop beaux:

C'est la vue tout de suite en sortant du métro. Ma première vue de Chicago city.

Je cherche une station de train de la Metra electric line qui doit m’emmener jusqu’à la i house. Je cherche un peu, demande deux fois mon chemin à des « caps » qui sont sympas eux aussi. Finalement, je galère, je vois un taxi, je le prends et lui demande de m’emmener. Ce n’était pas si proche que ça, ou alors, il a fait un petit détour. J’en ai pour 5$ et laisse 1$ de pourboire. C’était la première fois que je montais dans une grosse américaine, puissante, c’est agréable comme voiture, il faut le reconnaître. Il me dépose mais en fait, la Metra Electric line est fermée. Je récupère un autre taxi lui demande de me ramener sur une station de la red line qui me déposera près de la International House pour finir ensuite à pied. On discute un peu, il me demande où je vais après etc… Bon finalement, je lui demande pour combien j’en aurai s’il me ramène à la i house, il me dit 17- 18$. Je lui dis de m’emmener jusqu'à la International House, finalement j’en ai pour un peu plus de 19$, je lui donne 20 et le remercie, je suis enfin arrivé, il est 10h du mat presque en France. Je défais mes valises etc, j’ai pas sommeil, et je me couche à 4h du matin heure locale.