Tuesday, February 07, 2006

La liberté d'expression en France

La liberté d’expression est plus que jamais revendiquée en ce moment par nos politiques et ils ont bien raison, même si les caricatures sont outrancières, elles ont tout à fait le droit d’exister et la réaction dans certains pays ne sont pas acceptables…Seulement voilà, la liberté d’expression n’est peut être pas si bien ancrée que cela dans notre pays :

Un magistrat sanctionné pour avoir critiqué Nicolas Sarkozy

Il semble difficile, pour les magistrats du parquet, de participer au débat public : Didier Peyrat, vice procureur chargé des mineurs à Pontoise, a reçu, jeudi 2 février, un avertissement pour avoir publié deux tribunes dans Libération et Le Monde, à l’occasion des violences urbaines de novembre 2005.


[…]

Le premier article en cause, intitulé "Banlieues : Mai 68 ou Weimar", est paru dans Libération, le 8 novembre 2005. "Les événements qui se déroulent dans les banlieues françaises prouvent l'échec radical de la droite dans ses politiques de sécurité depuis avril 2002, y écrivait le magistrat. Mais on aurait tort de ne voir que le bilan piteux de la majorité UMP. (...) Nous savons maintenant que la criminalité est toujours là, tenace. Elle a résisté à vingt années de politique de la ville ; (...) aux démonstrations de virilité télégénique de Nicolas Sarkozy ; comme à l'augmentation des effectifs de police."

Dans Le Monde du 17 novembre 2005, sous le titre "Incendiaires et cogneurs", M. Peyrat appelait à faire le tri parmi "les jeunes des banlieues", contestant l'existence d'un mouvement de masse contre l'injustice sociale. Il ajoutait : "Luttons contre les causes. Bannissons les mots vulgaires, les insultes, la démagogie de M. Sarkozy. Faisons de la prévention. (...) Mais d'abord il faut vaincre le mal, à l'aide de ce bien commun : le droit."

Le procureur général relève des "critiques visant la politique pénale impulsée par le gouvernement pour lutter contre les violences urbaines". Mais aussi le fait que "M. Peyrat évoque la "virilité télégénique" et la "démagogie" du ministre de l'intérieur".

Le magistrat se réfère, lui, à la liberté d'expression, reconnue à tout citoyen par la Constitution et aux magistrats par leur statut. La réserve, souligne M. Peyrat, se comprend comme l'interdiction de mêler des considérations politiques à l'activité dans la sphère professionnelle. Les discours de M. Sarkozy ont, selon lui, "provoqué l'ouverture d'un débat public" et "pouvaient avoir un effet sur le climat dans lequel la justice pouvait faire son travail". Quant à la politique menée lors des violences urbaines, il affirme qu'elle n'est pas directement en cause. Au contraire, explique-t-il, "j'ai contribué à (sa) mise en oeuvre" : "Les consignes concernant les détentions de mineurs, instructions avec lesquelles j'étais en désaccord, ont été suivies. »

l'intégralité de l'article sur lemonde.fr

Qu’est ce qui permet de dire qu’il a parlé dans le cadre de l’exercice de ses fonctions ? Rien, alors pourquoi vient-on l’ennuyer, alors qu’il parlait librement en tant que citoyen français. Et tant que tel, il devrait avoir le droit d’attaquer aussi bien la politique mise en place à l’époque s’il le souhaitait ainsi que Sarko. On peut critiquer Mahomet en tant que journaliste mais pas la politique de Sarko ni la personne en tant que citoyen (ou magistrat)…

1 Comments:

Blogger Béno said...

Ouaip...

Je dois dire qu'en ce moment certaines choses me font peur ici en France...Vous me direz qu'aux US c'est pire; je vous l'accorde. Mais la grosse différence c'est que la politique de Bush on la connait et on sait à quoi s'attendre...

Ce qui se passe en France, j'ai l'impression qu'on ne le voit pas venir...c'est ça qui me fait peur, me réveiller un matin encahîné à une politique intérieure que je n'ai pas choisie ni soupçonnée...

Bref, Sarko est au dessus des lois et de la religion (?). A quand au dessus de tout soupçon?

7:39 PM  

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